Depuis la mise en place du nouveau gouvernement dirigé par Ousmane Sonko, il est beaucoup question de la situation économique du pays. Le débat a essentiellement tourné autour de la situation laissée par le régime de Macky Sall que d’aucuns décrient comme chaotique compte tenu du cumul record d’endettement.
Toutefois, les perspectives économiques de notre pays restent « favorables ». C’est du moins l’avis du Fonds monétaire international qui vient de boucler une mission de plus d’une semaine à Dakar. Cependant, souligne le FMI, les nouvelles autorités devront nécessairement prendre un certain nombre de mesures pour tenir la baraque.
La mission du fonds monétaire international indique que le programme que l’institution financière soutient au Sénégal, reste globalement sur la bonne voie.
En 2023, note la mission, l’économie sénégalaise a fait preuve de résilience en dépit d’un contexte difficile marqué par l’élection présidentielle qui a conduit Bassirou Diomaye Faye au pouvoir et les chocs extérieurs.
Mais il est à préciser que « pour atteindre l’objectif de déficit budgétaire de 3,9% du PIB, il faudra prendre des mesures ambitieuses ».
A en croire le communiqué qui a sanctionné la mission du FMI dans notre pays et publié ce vendredi, les nouvelles autorités devront « rationaliser les dépenses fiscales et améliorer l’efficacité des dépenses ».
Ces mesures devraient être prises dans le cadre d’un budget rectificatif qui permettrait l’atteinte de l’objectif régional de déficit budgétaire estimé à 3% du produit intérieur bruit en 2025.
Toujours dans ce même chapitre des mesures, le FMI attend du gouvernement que le curseur soit davantage mis sur des réformes structurelles. Celle-ci doivent, comme on pouvait s’y attendre, porter sur « la révision de la formule de détermination des produits pétroliers ».
Dans le même ordre d’idée, le FMI suggère un audit de la Senelec. Lequel audit permettra de mettre en œuvre une nouvelle grille tarifaire pour l’électricité « avec un tarif social pour les ménages vulnérables ».
Il en ressort de cette mission que « les prévisions de croissance qui étaient à 8,3 sont revues à 7,1 compte tenu des récents événements politiques » qui ont déteint sur la vie économique.
Au terme de la mission, Edward Gemayel, en sa qualité de chef de la délégation a rencontré le premier ministre Ousmane Sonko et son ministre des finances et du budget Cheikh Diba.
Les deux parties ont prévu de se retrouver au mois de Juin prochain.
Abdoulaye Diagne