ISRAEL-PALESTINE-CONFLIT-AVIS / La Guerre à Gaza doit interpeller la ”conscience du monde”, selon un universitaire
Le professeur Babacar Samb, enseignant au département d’Arabe de la faculté des Lettres de l’Université Cheikh-Anta-Diop, a estimé, mardi, que le conflit israélo-palestinien dans la bande de Gaza doit interpeller la conscience du monde, afin de trouver une résolution définitive.
‘’Ce conflit qui, au début, a opposé Israël et les pays arabes, ensuite Israël et les Palestiniens et aujourd’hui ce qui se passe à Gaza et à Rafah, doit interpeller la conscience du monde’’, a déclaré l’universitaire sénégalais.
Il a fait cette déclaration au cours d’une table ronde organisée à Dakar par la Section Sciences sociales et humaines de l’’Académie nationale des Sciences et techniques du Sénégal (ANSTS), sur le thème ‘’Le Moyen-Orient : un enjeu géographique, géopolitique et géostratégique’’.
L’ancien ambassadeur du Sénégal au Caire, en Egypte, qui qualifie les menées guerrières d’Israël sur la bande de Gaza, de ‘’crimes contre l’humanité” ou ”génocide’’, a déploré le soutien à Israël de certains pays européens et des Etats-Unis, en particulier, malgré des efforts de paix des Nations unies.
‘’Les Nations-Unies accomplissent des efforts pour l’arrêt de ce conflit, en votant des résolutions, mais celles-ci se heurtent systématiquement au véto des Etats-Unis’’, a-t-il relevé.
‘’Vous avez vu un peu partout comment des manifestations dans les rues du monde, dans les campus universitaires. Même les Etats alliés d’Israël tentent de faire pression sur le Premier ministre israélien, sans effet’’, a ajouté l’inspecteur général de l’Éducation.
Cette situation, selon lui, ne doit, toutefois, pas décourager les tentatives d’obtention d’une résolution définitive de ce conflit, ou tout au moins, d’aboutissement à un cessez-le-feu durable, ‘’malgré l’hostilité du Premier ministre israélien’’, Benyamin Netanyahou.
Pendant ce temps, signale l’enseignant-chercheur au département de Langues, Littérature et civilisations arabes de l’université Cheikh-Anta-Diop, ce conflit, vieux de 75 ans et exacerbé par l’attaque du 7 octobre dernier du Hamas, continue de causer des dizaines de milliers de morts.
‘’Il faut arrêter ce conflit qui a déjà fait, depuis la réaction israélienne, près de 35 mille victimes côté palestinien, dont 70% de femmes et d’enfants. C’est une vraie tragédie pour le peuple palestinien’’, a-t-il regretté, rappelant que l’attaque du Hamas a été perpétrée sur ‘’des colonies juives, c’est-à-dire des terres palestiniennes’’.
Le conflit en cours à Gaza est ‘’devenu la question géopolitique la plus brûlante depuis la seconde Guerre mondiale’’, selon M. Samb, qui estime qu’il faut privilégier les discussions pour éviter une escalade.
‘’La communauté internationale doit faire pression sur les deux parties pour obtenir une cessation des hostilités et la libération des otages’’ israéliens, a-t-il recommandé.