Le président de la République et son gouvernement « ont fait arrêter toutes les constructions sur le littoral depuis avant-hier », (NDLR vendredi 26 avril) L’information a été donnée hier par l’architecte Pierre Goudiaby Atepa connu pour ses combats en faveur de la sauvegarde du littoral, notamment la corniche Ouest de Dakar. Il affirme que tout est à l’arrêt, sauf les travaux d’aménagement et d’embellissement entamés par l’état.
L’information est confirmée par la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (DSCOS). Selon son Directeur, le Colonel Saboury Ndiaye, cet arrêt est motivé par une volonté de faire le point et le soumettre aux nouvelles autorités qui vont apprécier la situation et prendre les décisions appropriées.
Il estime que cette situation découle d’un « contrôle de routine », mais compte tenu de la réalité, ses services sont dans l’obligation de savoir ce qui est entrain d’être fait.
Le Colonel fait savoir que le travail a démarré depuis la corniche Ouest et concerne celle de l’Est et la bande de filaos.
L’arrêt des travaux dans la partie Ouest concerne toutes les bâtisses se situant du Cap Manuel à la plage de Diamalaye en passant bien sûr par l’hôtel Terroi-bi, la mosquée de la Divinité, l’ex Meridien et actuel King Fahd Palace.
Le tronçon Est concerne aussi le tracé de la prison du Cap Manuel, l’ambassade de France, derrière le Palais présidentiel jusqu’au Port et atterrit à la plage qui longe la zone de Rufisque.
La bande des filaos également qui a connu de vastes morcellements ses dernières années est concerneé par cet arrêt de travaux. Le tronçon va de Diamalaye jusqu’à Yeumbeul Nord en passant par Malika Nord et Tivaouane Peulh.
La DSCOS dont la mission est la prévention et la lutte contre les occupations et constructions irrégulières ainsi que la gestion des contentieux y afférents a procédé à cette opération pour pouvoir déterminer la nature des constructions et les documents administratifs qui les autorisent.
À noter que la Corniche de Dakar fait depuis le début des années 2000 l’objet d’une prédation foncière sans précèdent où pilulent des, immeubles, hôtels, villas de luxe au mépris des règles de base régissant le domaine public maritime.
Abdoulaye Diagne