L’on s’achemine vers une restriction de l’agriculture ukrainienne au sein de l’espace européenne. Les Vingt-Sept pays membres de l’Union européenne ont examiné, mercredi 27 mars, le projet de plafonnement de certaines importations agricoles venant de l’Ukraine et jugé insuffisant par une partie des États, dont la France, qui souhaitent étendre ces restrictions au blé.
Le dossier sera discuté lors d’une réunion des ambassadeurs des États membres. « Il n’y a pas d’accord » sur l’inclusion du blé, a reconnu mardi le ministre belge en charge de l’Agriculture. David Clarinval a fait la révélation en marge d’une réunion avec ses homologues européens.
« Nous sommes suffisamment de pays pour avoir une minorité de blocage, pour demander l’évolution » du texte, a averti le ministre français de l’Agriculture, Marc Fesneau.
C’est un motif de la colère agricole : l’UE accorde depuis 2022 à Kiev une exemption de droits de douane pour soutenir le pays face à l’invasion russe. Les agriculteurs européens accusent l’afflux de produits ukrainiens de plomber les prix locaux et de relever d’une concurrence « déloyale », faute de satisfaire aux mêmes normes.
Avec France 24