Guerre à Gaza: Macron dit à Netanyahu que le bilan est «intolérable», les opérations israéliennes doivent «cesser»
Un avertissement clair. Le président français Emmanuel Macron a dit mercredi au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que les opérations israéliennes à Gaza « devaient cesser » car « le bilan humain et la situation humanitaire » sont « intolérables » dans l’enclave assaillie par Tsahal depuis octobre dernier en réaction à l’attaque sanglante perpétrée par le Hamas. a rapporté l’Elysée.
Dans un appel téléphonique, Emmanuel Macron a « exprimé l’opposition ferme de la France à une offensive israélienne à Rafah », et a évoqué « l’extrême urgence qu’il y avait à conclure, sans plus de délai, un accord sur un cessez-le-feu ». Selon le chef de l’Etat français, il est « impératif d’ouvrir le port d’Ashdod, une voie terrestre directe depuis la Jordanie et tous les points de passage » afin d’acheminer de l’aide pour le territoire palestinien.
Imminence de l’assaut terrestre sur Rafah
Les médiateurs internationaux intensifient mercredi leurs efforts en vue d’une trêve entre Israël et le Hamas palestinien et dans l’espoir d’éviter un assaut terrestre israélien contre Rafah, dans la bande de Gaza soumise à de nouveaux raids israéliens meurtriers.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, 104 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont péri dans les bombardements israéliens nocturnes dans le territoire palestinien assiégé et dévasté par plus de quatre mois de guerre.
Les raids ont visé notamment Khan Younès et Rafah (sud), ville devenue le dernier refuge pour 1,4 million de Palestiniens selon l’ONU, en grande majorité des déplacés par la guerre, coincés contre la frontière fermée avec l’Egypte et vivant dans des conditions désastreuses.
Depuis mardi, l’Egypte accueille des représentants des Etats-Unis, principal soutien d’Israël, et du Qatar, où est basé le chef du Hamas, pour des pourparlers sur une trêve incluant une nouvelle libération d’otages. Le chef du Mossad, les services secrets israéliens, David Barnea, a participé aux discussions avec le directeur de la CIA, William Burns, le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, et des responsables égyptiens, a indiqué la télévision AlQahera News, proche du renseignement égyptien, en les qualifiant de « positives ».