Dans une déclaration commune, la première du genre, les anciens chefs d’État sénégalais Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, se prononçant sur la situation du pays, ont appelé les Sénégalais, particulièrement les jeunes à arrêter les manifestations et les acteurs politiques au dialogue.
L’ancienne Première ministre se démarque : « Le Président Macky Sall n’a cessé d’agresser notre démocratie bâtie par des générations de militants de la démocratie. »
Aminata Touré en veut pour preuve « les nombreux jeunes tués lors des manifestations de mars 2021, de 2023, et ces 3 derniers jours, en plus des 2000 jeunes qui croupissent en prison. » « La presse n’a pas été épargnée avec l’arrestation de nombreux journalistes et la coupure du signal de chaînes de télévision. »
Pour l’ex-envoyée spéciale du chef de l’État sénégalais devenue opposante, « la meilleure manière de préserver notre stabilité légendaire, c’est de respecter la Constitution du Sénégal en organisant l’élection présidentielle à la date échue du 25 février » car « il ne peut pas être question d’une extension illégale du mandat du Président Macky Sall au-delà du 2 avril », a-t-elle réagi.
Reprise par Libération, elle poursuit : « Après l’élection du nouveau président de la République, de larges concertations pourront se mener pour mettre fin à l’hyper-présidentiabilité et mettre en application les recommandations des Assises nationales afin de consolider les bases de notre démocratie et de notre État de droit ».