Karim Wade, fils et ministre de l’ancien président Abdoulaye Wade et premier adjoint du secrétaire général du parti démocratique sénégalais (PDS), a été définitivement écarté de la course présidentielle du 25 février prochain.
L’ancien ministre Thierno Alassane Sall, lui-même candidat, a publiquement posé dimanche dernier la question de la double nationalité franco-sénégalaise de Karim Wade, déjà soulevée ces dernières semaines dans la presse. Et son recours déposé au Conseil constitutionnel a fait éliminer la candidature de Wade-fils à la Présidentielle de février 2024.
Dans un entretien avec L’OBS, ce n’est pas pour autant que le leader de la République des Valeurs s’enorgueillise. « J’ai fait ce qui était mon devoir de républicain (…) Il n’y a aucune fierté particulière à tirer de cet acte que nous avons posé. Je considère que j’ai fait ce qui était mon devoir de républicain à un moment important de l’histoire politique de notre pays. La seule question qui vaille est : que fait un homme de parole et d’honneur face à la violation de la Constitution », a-t-il souligné.
Il s’interroge : « est-ce qu’il fallait passer sous silence une violation flagrante de la Loi constitutionnelle sous prétexte qu’un électorat, celui du PDS, pourrait nous tourner le dos ? La réponse était évidemment négative, car les fondamentaux de la République, déjà à terre, ne sont pas négociables et ne doivent faire d’aucune compromission ».
Il charge Karim Wade : « le comportement de Monsieur Wade est une marque supplémentaire de mauvaise foi, après avoir, par deux fois, fait du parjure, que de répondre par des faux-fuyants à une question principielle ». Quelle légitimité reste-t-il à un homme qui aspire à diriger son pays s’il se fait le complice de violation de la Constitution par peur d’insinuations de personnes de si peu de vertu qu’elles peuvent récidiver dans le parjure ou défendre de telles forfaitures », s‘interroge TAS