Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a jugé mardi « inacceptables » les frappes israéliennes en Syrie lors d’un appel avec son homologue syrien Fayçal Meqdad, tous deux s’inquiétant que le Moyen-Orient ne serve à « régler des comptes géopolitiques », selon le ministère russe des Affaires étrangères.
Sergueï Lavrov a souligné qu’il était « inadmissible que l’escalade militaire s’étende à la Syrie et d’autres pays de la région », d’après le communiqué.
« Il a noté le caractère inacceptable des frappes israéliennes sur le territoire syrien, devenues plus fréquentes dans le contexte des événements autour de la bande de Gaza », a déclaré le ministère.
« Les ministres ont insisté sur le danger que représentent les tentatives de forces extérieures de transformer le Moyen-Orient, dans la situation explosive actuelle, en une arène où se règlent des comptes géopolitiques », lit-on encore dans le communiqué.
Cet appel téléphonique, qui intervient au lendemain de nouvelles frappes israéliennes en Syrie, se place dans le contexte de craintes d’une extension régionale de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.
Depuis le 7 octobre, date de l’attaque sanglante du Hamas en Israël, l’aviation israélienne a mené plusieurs raids en Syrie, visant notamment les aéroports d’Alep et de Damas.
Les tensions sont également fortes à la frontière israélo-libanaise, où les échanges de tirs sont quasi-quotidiens entre l’armée israélienne et des groupes armés pro-palestiniens, dont le Hezbollah libanais.
La Russie maintient traditionnellement de bonnes relations à la fois avec les autorités israéliennes et palestiniennes, ainsi qu’avec plusieurs acteurs régionaux tels que la Syrie, l’Egypte et l’Iran.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, Moscou a répété être favorable à la création d’un Etat palestinien indépendant, solution « la plus crédible » au conflit à ses yeux.