L’entraineur sénégalais de l’équipe du Rwanda féminine de Basket, Cheikh Sarr, grand artisan du renouveau de la discipline au Rwanda, a salué, les efforts et la rigueur déployés par les dirigeants étatiques pour faire progresser le sport dans le pays de l’Afrique de l’est.
L’ancien coach des équipes nationales masculine et féminine du Sénégal, n’a pas manqué de souligner la « vision long-termiste » de l’élite dirigeante du Rwanda. « Le président (Paul Kagamé) a compris qu’il faut travailler sur le long terme. En plus les gens sont très strictes, très sérieux et ils respectent la politique et comment budgétiser leurs programmes », a-t-il dit.
Dans un entretien avec la presse sénégalaise accréditée pour l’Afrobasket à Kigali, Sarr a mis le curseur sur la « force » du Rwanda basée sur le respect et l’exécution des programmes mis en place.
« Quand je demande un budget, c’est tout de suite disponible. Quand je veux faire des formations avec les entraineurs entre autres on me le permet. Tout a été respecté du début à la fin. Ils croient aux jeunes et au développement », a fait remarquer le technicien sénégalais.
« C’est un pays qui veut progresser dans le domaine du sport. Les dirigeants ont pris des experts partout, dans toutes les disciplines »,a dit l’ancien entraîneur de l’équipe masculine du Sénégal de basket entre 2012 et 2015.
Un souffle nouveau pour le basket rwandais
Cheikh Sarr est nommé à la tête des équipes nationales de basket du Rwanda, en avril 2021 pour un contrat de deux années avant d’être prolongé jusqu’en 2024.
« C’est une fierté et une grande responsabilité quand un pays vous confie une discipline surtout le basket. Cela me fait vraiment plaisir d’avoir contribué au développement du basket dans un pays de l’Est où c’est l’anglais qui domine », a-t-il ajouté.
Sarr a d’abord commencé avec l’équipe masculine avec qui elle a gagné la zone 5, une compétition organisée par FIBA Afrique qui regroupe plusieurs pays dont le Burundi, l’Egypte, l’Erythrée, l’Ethipie, le Kenya, la Somalie, le Soudan, la Tanzanie et le Rwanda.
« J’ai essayé avec les garçons jusqu’à ce qu’ils comprennent comment jouer au basket. Après mon assistant continué avec la même équipe et avec la même philosophie. Ensuite je l’ai aidé à distance à faire le scouting (travail sur vidéo) », a fait valoir Cheikh Sarr réputé pour son intransigeance avec les principes du jeu.
Le technicien sénégalais a, ensuite, pris les rênes de l’équipe féminine du Rwanda.
« Maintenant, avec les filles, nous avons fait des camps en Egypte et un peu partout. Nous avons grandi un peu », a-t-il dit, l’ancien sélectionneur de l’équipe féminine du Sénégal entre 2017 et 2019.
Le Rwanda a atteint pour la première fois de son histoire, les demi-finales de l’Afrobasket féminin. Après un premier tour prometteur et un quart de finale victorieux contre l’Ouganda, les Rwandaises ont perdu en demi-finale contre le Nigéria, triple champion en titre sur un score de 48-79.
Cheikh Sarr et ses filles espèrent une place sur le podium puisqu’elles jouent le match de la troisième place samedi contre le Mali.
La finale de la compétition se jouera entre le Sénégal et le Nigeria, le même jour à 16h GMT.
« Je fais mon petit bonhomme de chemin. Nous n’avons pas un objectif particulier dans cette compétition. Nous sommes là pour apprendre et grandir. Après je vais donner à quelqu’un d’autre l’équipe comme on dit +clé en main+ », a soutenu Cheikh Sarr.