En 2021, la production d’oignons a dépassé la barre des 400.000 tonnes, celle de la pomme de terre est passée de 67 485 tonnes en 2016 à 122 000 tonnes en 2021, soit une augmentation moyenne de 80%. La production de carotte elle est estimée à 30.000 tonnes en 2021.
« 150 mille tonnes d’oignons ont été récoltées entre fin janvier et fin avril, donc en trois mois on peut conclure que c’est l’arrivée presque de 150 mille tonnes par mois pour une consommation mensuelle de 30 mille tonnes. Quand on met sur le marché cinq fois plus que la quantité nécessaire, le prix est obligé de chuter. Pour la pomme de terre, la campagne s’est bien déroulée grâce à la régularisation entre les petits producteurs et les grands producteurs », s’est félicité Amadou Abdoul Sy, directeur de l’agence de régulation des marchés.
Le secrétaire général du ministère du Commerce, de la consommation et des Petites et Moyennes entreprises, Samba Ndao soutient que grâce à la régulation du marché, la production locale, en oignon, pomme de terre et carotte, arrive à couvrir les besoins de consommation pendant au moins 9 mois dans l’année.
Lors de l’atelier du Bilan de la Campagne de commercialisation horticole 2021-2022, Samba Ndao qui représentait le ministre du Commerce, de la Consommation et des PME, a jugé ses résultats globalement « satisfaisants ». Des résultats obtenus grâce à l’accompagnement de l’Etat à travers des subventions sur les semences et engrais.
En dépit de ces résultats encourageants, il relève que beaucoup d’efforts restent encore à faire, surtout du coté des petits producteurs dans le cadre du stockage et de la conservation des produits. Dans cette perspective, le ministère est en train de mettre en œuvre un programme de renforcement des infrastructures de commercialisation et de stockage pour 2022-2023-2024.
L’agriculture, secteur clé de l’économie du Sénégal était sur une trajectoire marquée par une croissance moyenne à deux chiffres contre moins de 6% pour le reste des autres secteurs.
D’ailleurs, d’importants investissements ont été réalisés « pour stimuler les rendements agricoles, intensifier la production et renforcer les capacités de stockage et de conditionnement de la production ».
« L’accès aux facteurs de production et aux produits alimentaires est devenu plus complexe avec des prix qui ont évolué de plus de 50% sur le marché international. Il est impératif et urgent de renforcer le système de production et de permettre à notre production d’occuper et de couvrir les besoins de consommation dans le temps et dans l’espace », a soutenu M. Ndao.
Pour ce faire cinq, plateformes seront installées dans les zones de Mbane, Ndiaye Mberesse (Dagana), Rao (St-Louis), Ngomène (Pout), Ross Bethio (St-Louis) et une chambre froide d’une capacité de 1500 tonnes à Fass Boye. Les marchés sont déjà lancés et les travaux vont démarrer au plus tard au début du mois de janvier 2023.
D’autres projets de renforcement des capacités de stockage et de conservations sont en cours avec des acteurs du secteur privé.