Les manœuvres politiques sont parmi les sujets favoris des quotidiens pour leur édition de ce jeudi.
‘’Il n’y a pas eu de Conseil des ministres hier (…) Un fait rarissime pour être relevé, d’autant que le président de la République est au palais présidentiel (…) Il a préféré gérer ses audiences’’, lit-on dans Sud Quotidien.
‘’C’est un secret de Polichinelle : le retard noté dans la nomination du [prochain] gouvernement est lié à des calculs politiciens du président Macky Sall’’, ajoute-t-il, considérant la prochaine élection présidentielle comme un ‘’casse-tête’’ pour l’actuel chef de l’Etat.
Kritik’ croit avoir décelé ‘’les signaux d’un vaste chamboulement’’ du gouvernement. ‘’Ils ne sont pas légion les ministres qui retrouveront la salle Bruno-Diatta’’, où se tient le Conseil des ministres, jure le journal, ajoutant que ‘’seuls quelques pelés et trois tondus pensent encore bénéficier de la confiance du chef de l’Etat’’.
De toute façon, ‘’Macky Sall prépare son remaniement’’, assure Le Quotidien.
‘’La 14e législature sera installée le 12 septembre prochain, ce qui prouve l’imminence du remaniement gouvernemental’’, note-t-il, ajoutant : ‘’L’Assemblée nationale va ouvrir une nouvelle ère, avec une majorité présidentielle fortement chahutée.’’
WalfQuotidien s’est intéressé aux ‘’retrouvailles de la famille socialiste’’ sénégalaise. ‘’Le PS (Parti socialiste), affaibli par son éclatement, peine à [organiser] les retrouvailles de la famille. Entamées par Ousmane Tanor Dieng (défunt secrétaire général dudit parti), elles restent une énigme’’, écrit-il.
‘’Sans les retrouvailles socialistes, il n’y aura pas de réunification de la gauche. Et sans cela, il ne peut pas y avoir un projet de société socialiste et démocratique dans une perspective de conquête et d’exercice du pouvoir’’, ajoute WalfQuotidien, citant un membre du bureau politique du PS.
‘’Nous sommes convaincus qu’en 2024, le pays sera entre nos mains’’, rapporte Vox Populi en citant l’opposant Ousmane Sonko.
Le maire de Ziguinchor (sud) soutient que le fait de ‘’comploter ou [de] faire des combines n’empêchera pas ce projet d’aboutir’’.
Le Mouvement des sages de Pastef, une instance du parti d’Ousmane Sonko, est d’avis que le ‘’pouvoir (…) va tenter d’invalider la candidature de [son] leader pour l’élection présidentielle de 2024’’.
M. Sonko est placé sous contrôle judiciaire depuis presque un an et demi, à la suite des accusations de viol portées sur lui par Adji Sarr, une employée d’un salon de massage.
Les coalitions Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégal, alliées lors des élections législatives, vont-elles constituer un groupe parlementaire ou deux ? ‘’La question (…) taraude les esprits des responsables de l’intercoalition Yewwi-Wallu (…) Il y a des avantages et des inconvénients certains, selon que l’intercoalition forme un ou deux groupes’’, écrit L’info en tentant de donner les conséquences des deux options.
‘’Wade, le phœnix’’, titre L’As pour analyser la percée du PDS, le parti de l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, aux dernières élections législatives.
‘’Entre Abdoulaye Wade et sa base électorale, c’est une vraie histoire d’amour’’, analyse-t-il, rappelant que la coalition dirigée par l’ancien chef d’Etat âgé de 96 ans a obtenu 24 sièges à l’Assemblée nationale.
Flambée des prix
Le Témoin Quotidien déclare que ‘’Khalifa Sall veut installer le doute dans BBY’’, Benno Bokk Yaakaar, la coalition de la majorité présidentielle.
L’ancien maire de Dakar cherche à faire venir une quarantaine de députés de BBY, avec lesquels il entretient d’‘’excellentes relations’’, dans les futurs groupes parlementaires de l’opposition, selon le journal.
Le chômage et la cherté des produits de consommation courante alimentent la chronique économique et sociale des quotidiens.
‘’Colère, violence et manque d’emplois : un mal à juguler’’, titre EnQuête. Il a posé à plusieurs spécialistes et au député Guy Marius Sagna la question de savoir si la politique déroulée par le gouvernement est assez efficace ou pas pour trouver des solutions au chômage et à la violence.
Le Soleil donne ‘’les raisons de la crise de l’industrie du ciment’’. Elle ‘’traverse une crise profonde qu’on voyait venir au début de l’année 2022’’, note le journal.
‘’Cette situation n’est plus tenable’’, a dit au même quotidien le directeur général par intérim de la cimenterie Dangote Sénégal, Ousmane Mbaye.
‘’Le peuple souffre avec endurance’’, écrit Tribune, ajoutant que ‘’la vie devient de plus en plus difficile pour les ménages sénégalais’’ en raison de la ‘’flambée des prix des denrées de première nécessité’’.
Le Témoin Quotidien affirme que ‘’tous les prix prennent l’ascenseur, sans aucune réaction de l’autorité, qui est en vacances.’’
‘’Le prix de l’oignon qui grimpe et voilà tout un peuple qui s’affole. L’oignon, un des ingrédients essentiels pour relever la saveur de nos plats (…) C’est le bon peuple qui est pris à la gorge’’, commente-t-il.
Le poisson est introuvable pour certains consommateurs à cause d’un ‘’bras de fer’’ de la direction de la pêche industrielle avec une vingtaine d’armateurs, selon Source A. Le différend, qui a déjà duré deux mois, porte sur des licences de pêche, précise-t-il.
‘’Au Sénégal, toutes les zones sont inondables, sauf Kédougou’’, a déclaré le directeur général de l’Agence nationale de l’aménagement du territoire, Mamadou Djigo, dans une interview consacrée aux inondations et publiée par L’Observateur.
Libération annonce l’arrestation d’un homme soupçonné d’avoir assassiné Léna Gomis, une femme âgée de 75 ans, tuée dans une forêt de la région de Ziguinchor. ‘’Les premiers constats témoignent d’une mort violente et d’abus sexuels’’, révèle le journal.