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L’APPORT DU MOURIDISME DANS L’ÉMERGENCE ESCOMPTÉE DU SÉNÉGAL : L’EXEMPLE DE MAME THIERNO BIRAHIM

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Dans nos sociétés modernes, la notion de développement revêt une connotation matérielle très marquée. En effet, en l’évoquant on a tendance à penser au progrès économique, à l’amélioration des conditions de vie, bref à la croissance économique.

Mais cette manière de voir n’est pas celle adoptée par Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme. Dans la doctrine théorisée et pratiquée par ce dernier, le développement matériel est certes important, mais il est plus un moyen qu’une fin, celle-ci étant l’adoration de Dieu. C’est dans cette logique que s’inscrivent les propos de Serigne Fallou Mbacké, deuxième khalife des mourides lorsqu’il incitait les mourides au travail en leur rappelant qu’il est impossible pour quelqu’un qui n’est pas financièrement stable de s’acquitter convenablement de ses obligations divines. Ainsi dans le mouridisme, le développement comporte deux aspects qu’il faut obligatoirement allier : un aspect spirituel et un aspect matériel.

Le développement spirituel consiste à former l’individu pour lui inculquer les hautes qualités que tout musulman se doit d’avoir, pour lui permettre d’être un bon musulman et donc un bon citoyen, soucieux du développement de son pays, car l’amour de la patrie fait partie de la foi nous dit le prophète. Le développement matériel quant à lui est une notion assez difficile à saisir tant elle est relative, et les économistes utilisent des critères et des indices variés pour la définir. Pour ce qui nous concerne, nous considérerons le développement comme l’ensemble des mutations positives que peut connaître une zone géographique sur le plan économique.

C’est donc sous ces deux angles qu’il faudra essayer d’appréhender l’apport des mourides dans le développement du pays.

Le choix de Mame Thierno Birahim Mbacké pour un tel sujet n’est ni anodin ni arbitraire. En effet, ce dernier n’est pas simplement un dignitaire mouride de première heure, mais c’est aussi et surtout la seule personne à avoir reçu la totalité de sa formation de Serigne Touba. Dès lors, on peut présumer qu’il soit celui qui aura pratiqué le plus fidèlement la doctrine mouride.

Sur le plan économique, Borom Darou aura laissé à la postérité l’image d’un grand cultivateur. Cheikh Ahmadou Bamba avait dit à Mame Thierno, la miséricorde de Dieu envers les créatures se trouvent dans l’agriculture. Alors, Mame Thierno fut un grand agriculteur. Il dirigeait lui-même les travaux dans les champs. Pendant les travaux champêtres qui se poursuivaient parfois la nuit et par temps de clair de lune, sa présence constante qui faisait fi du temps et des intempéries, ne faisait que revigorer les braves cultivateurs et disciples.

À suivre

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