L’association panafricaine Africa’Innov veut professionnaliser les structures d’accompagnement et dispenser des formations avec un révérenciel de labélisation, afin de rendre ces structures crédibles, a déclaré, vendredi, à Dakar, son président, Senam Beheton.
‘’Pour que les entrepreneurs puissent bien faire leur travail, il faut qu’ils puissent avoir l’accompagnement et le soutien nécessaires. C’est ce que les structures d’accompagnement font tous les jours dans la grande majorité des pays africains’’, a-t-il dit à l’ouverture de la conférence « L’Afrique Innove’’, un rendez-vous annuel des acteurs de l’écosystème entrepreneurial africain.
Il précise qu’il s’agit de permettre à tous ces hubs d’échanger, de partager de bonnes pratiques mais également de se tourner vers l’avenir.
Il estime que ‘’l’entrepreneuriat en Afrique peut résoudre beaucoup de problèmes qui sont aussi des opportunités’’.
M. Beheton a rappelé l’existence de formations pour les dirigeants et les différents cadres, mais aussi d’outils digitaux qui pourraient permettre la gestion et le suivi de plans d’accélération des structures d’accompagnement.
‘’Au Sénégal, nous avons une stratégie de développement de l’économie numérique avec plusieurs axes stratégiques dont l’un, prioritaire, est la promotion d’une industrie innovante et créatrice de valeur’’, a indiqué Biti Lokho Ndiaye, directrice de la promotion de l’économie numérique et du partenariat, venue représenter le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications, à la rencontre.
Aujourd’hui, dit-elle, le secteur de l’économie numérique en Afrique est de plus en plus innovant et performant, parce que porté par un entrepreneuriat local qui propose des solutions pour relever les défis locaux.
Selon elle, les jeunes et les femmes du continent africain, grâce à l’appui des gouvernements, du secteur privé et des incubateurs, développent les compétences nécessaires pour créer et innover.
‘’Les entrepreneurs créent jusqu’à 70 % de l’emploi mondial’’, a-t-elle relevé, indiquant que « les investissements contribuent beaucoup à l’atteinte des objectifs de développement durable’’.
‘’Au niveau du Sénégal, on a déjà fait un bond en avant avec l’adoption de la loi start up et son décret d’application a été pris. Il reste la mise en œuvre de ce décret’’, a-t-elle fait savoir.
Selon Biti Lokho, l’Etat du Sénégal accorde une attention particulière à la valorisation des innovations et à l’effet d’entrainement considérable qu’elles pourraient avoir sur toute l’économie nationale.
’’Entrepreneuriat et développement : quels rôles pour les hubs d’innovation ?’’ est le thème de la conférence, organisée dans l’objectif de « réaffirmer le rôle crucial des structures d’accompagnement dans le construction et le développement et le soutien des entrepreneurs et de leurs industries innovantes’’.
’’L’Afrique Innove’’ rassemble des décideurs publics (ministère de l’Economie numérique et des Télécommunications du Sénégal, la Délégation à l’entrepreneuriat rapide, etc.), des hubs d’innovation venant d’une vingtaine de pays africains, des partenaires internationaux, des représentations diplomatiques.
L’évènement est organisé à l’initiative de l’association panafricaine Afric’Innov, avec le soutien de son partenaire l’AFD, l’Agence française de développement, à travers le fonds Digital Africa.