Le président de la République, Macky Sall, a déclaré mardi avoir engagé les départements ministériels concernés par la question de redevance de l’audiovisuel public, à « finaliser les décrets d’application du Code de la presse », un document censé notamment permettre d’assurer un financement « conséquent et stable » du service public de l’audiovisuel.
« Sur la redevance de l’audiovisuel public, j’ai déjà engagé les départements ministériels concernés, votre tutelle, mais également les Finances et le Commerce, pour finaliser les décrets d’application du Code de la presse accordant des avantages financiers à l’éditeur public national de la communication audiovisuelle », a-t-il révélé.
Macky Sall procédait, mardi, à la pose de la première pierre de la « Tour de la RTS », un projet d’un coût de 33 milliard de CFA comprenant un bâtiment intelligent de dix étages devant abriter plusieurs studios de télévision et de radio modulable et une zone technique.
« Le nouveau décret permettra à l’Etat d’assurer le financement conséquent et stable du service public de l’audiovisuel », a rassuré le chef de l’Etat.
Ainsi, la RTS pourra assurer les investissements adéquats pour le développement de l’audiovisuel public, a indiqué Macky Sall.
Il estime aussi que la RTS pourra promouvoir la qualité des contenus de ses cinq chaînes de télévision et ses dix-sept chaines de radios à Dakar et dans les régions.
Elle sera également en mesure de garantir le fonctionnement régulier de ses services avec une maitrise de la TNT et des frais de satellite.
La RTS « pourra enfin améliorer les conditions de vie des travailleurs par la revalorisation des traitements salariaux », a poursuivi le président de la République.
Le gouvernement fera les diligences nécessaires, s’agissant du projet de loi fixant le nouveau statut de la RTS après le transfert de la fonction de diffusion à TDS SA, a promis le président Sall.
Quant aux éditeurs publics ou privés, le chef de l’Etat estime que la loi sur la publicité prendra en compte leurs préoccupations relatives aux réformes en vue dans le nouveau projet de texte.
Dans son discours, le directeur général de la RTS, Racine Talla, s’est appesanti sur la loi sur la publicité et les décrets d’application du Code de la presse.
« Aujourd’hui, il y a une loi sur la publicité en gestation (…). L’annonceur est libre, on ne peut pas passer par des agences de communication pour ensuite venir voir nos agences (…). Il ne faut pas au Sénégal qu’on nous impose des modèles de 1960 et de 1970 au temps de la SPT, cette forme est dépassée », a martelé Racine Talla au nom des éditeurs.