Les juges du tribunal militaire de Ouagadougou qui avaient rendu le verdict du 5 avril dernier sur l’affaire de l’assassinat de Thomas Sankara ont, dans un délibéré, declaré « partiellement recevable » les réclamations formulées par les ayant droits des victimes du coup d’état qui avait coûté la vie au panafricaniste-révolutionnaire en 1987.
Chaque membre des familles des victimes exemptés ceux de la famille de l’ancien chef d’état burkinabé assaisonné, doit recevoir entre 2,5 et 50 millions de francs Cfa « au titre du préjudice moral et économique».
Dans cette affaire l’état du Burkina Faso n’a pas été reconnu « civilement responsable », mais il devra garantir une éventuelle inexécution des condamnations pécuniaires prononcées au profit des héritiers de certaines victimes décédées.
A sa demande, la famille de Thomas Sankara a obtenu le paiement du franc symbolique au titre du préjudice moral. Cependant, la demande de restitution des biens personnels de Thomas Sankara formulée par sa famille est rejetée par le tribunal. Il en est de même pour la délivrance d’un certificat de décès conforme aux causes qui ont abouti à la mort du président Sankara.