Pour éviter une hausse des prix du carburant, l’état du Sénégal est en train « de se démener ». Il ne veut pas, en tout cas pour le moment, que la situation économique tendue causée par la guerre en Europe de l’Est et qui oppose la Russie et l’Ukraine depuis février se répercute au Sénégal.
L’information est donnée par Boubacar Mbodj. Il est ministre conseiller du président de la république en énergie et en environnement.
La guerre entre les deux nations, a fait monter les prix du carburant dans beaucoup de pays du monde.
Malgré la tension née de cette crise économique, la hausse du prix de l’énergie au niveau mondial n’a pas eu de conséquences sur les prix actuels du carburant. « Le gouvernement a bloqué les prix », affirme le ministre conseiller du chef de l’état.
Cet « effort considérable » que l’état du Sénégal est entrain de faire, est payé au prix fort « entre 15 et 20 milliards de francs Cfa par semaine » fait savoir Boubacar Mbodj.
Pour lui, « si le gouvernement appliquait la vérité des prix, les usagers allaient payer le litre d’essence à 1 000 francs Cfa à la pompe ».
Il y a quelques jours le Sénégal a frôlé le pire en annonçant une possible indisponibilité du carburant d’aviation (kérosène). La Société de manutention de carburants aviation (SMCADY) en charge auprès de trois fournisseurs (Vivo Energy, Ola Energy et Total Energy) d’approvisionner l’aéroport en kérosène avait informé la direction de l’AIBD de la situation, précisant que « les opérations d’avitaillement des aéronefs ne pourront plus se poursuivre à compter du mercredi 20 avril à 12 heures, et ce pour une durée provisoire de deux semaines ».
La direction de l’AIBD avait alors aussitôt transmis aux compagnies aériennes un notam (message aux navigants aériens) les informant qu’« à partir du samedi 17 avril 2022, tous les opérateurs aériens opérant à l’aéroport international Blaise Diagne sont requis de prendre les dispositions pour transporter la quantité de carburant nécessaire pour assurer l’autonomie en carburant des vols retour ».
Finalement, il y’a eu plus de peur que de mal car la situation est revenue à la normale en fin de semaine dernière.