Le dernier rapport du Centre de suivi écologique (CSE), un annuaire compilant des données statistiques environnementales, présente des tendances ‘’lourdes’’ sur la question des côtes et des océans, des mines et de l’énergie, de la sécurité alimentaire, de forêts, des changements climatiques, a souligné son directeur général, Cheikh Mbow.
« Cet annuaire sur l’environnement du Sénégal est une capitalisation des données statistiques parce que les gens en ont besoin et ne savent où le trouver’’, a-t-il déclaré à l’APS en marge de la réunion de présentation de la revue annuelle 2021 sur les performances du ministère de l’Environnement et du Développement durable.
« Nous le faisons régulièrement tous les trois ans et nous adossons une interprétation en matière d’information sur l’état de l’environnement au Sénégal », a précisé M. Mbow.
Le dernier rapport (2021-2022) est en train d’être utilisé par toutes les institutions nationales et internationales qui peuvent avoir le profil environnemental du Sénégal pour pouvoir cibler leurs interventions.
Le document qui se résume en 6 chapitres présente des tendances « lourdes » en matière d’environnement que ce soit sur la question des côtes et des océans, des mines et de l’énergie, de la sécurité alimentaire, de forêts, des changements climatiques, etc.
Il a été fortement utilisé dans le cadre de la stratégie du PSE vert pour connaître les priorités dans les différents secteurs.
« Sur certains secteurs, le Sénégal fait beaucoup d’efforts alors que pour d’autres, des efforts doivent être consentis notamment dans la déforestation, les coupes de bois constituent le cheval de bataille des politiques publiques », a fait valoir Cheikh Mbow.
La déforestation est en train de s’accélérer dans certaines zones. Ainsi, le rapport donne les considérations quantitatives qui permettent de calibrer l’intervention de l’Etat.
« Les tendances sont là, l’environnement se dégrade », a averti l’expert. Ces mêmes efforts sont faits pour la gestion des déchets plastiques, des ressources en eau, entre autres.
Selon toujours la publication, ’’l’érosion côtière est une problématique qui affecte la biodiversité marine et côtière comme la mangrove’’.
Le directeur du CSE a souligné que ’’le rapport permet de savoir les acquis à consolider, les processus à accompagner mais également de connaître les contraintes et les grands défis en matière d’environnement au Sénégal ».
Ainsi, dans le cadre du budget programme, les investissements sur les questions environnementales peuvent s’appuyer sur ce document technique pour pouvoir cibler les interventions, a dit Cheikh Mbow.