Le président américain Joe Biden arrive à Bruxelles ce 23 mars pour un voyage de trois jours en Europe qui le mènera ensuite en Pologne. Il participera à trois sommets internationaux, celui de l’Otan, du G7 et de l’Union européenne.
Le programme diplomatique est particulièrement chargé. Rien que ce jeudi 24 mars, Joe Biden va participer à pas moins de trois sommets internationaux extraordinaires, sur le thème évidemment de la guerre en Ukraine. D’abord le sommet de l’Otan, puis celui du G7 et enfin, en tant qu’invité, celui de l’Union européenne.
Le but affiché par la Maison Blanche, c’est de maintenir l’unité entre alliés, affichée depuis le début de la crise puis de l’invasion russe. Le président américain y tient particulièrement.
Il a entendu les critiques après le retrait chaotique et unilatéral d’Afghanistan et il met en scène cette unité en publiant régulièrement des comptes rendus de ses entretiens avec ses alliés et partenaires européens comme il le dit et, surtout, en prenant bien garde à se placer sur un pied d’égalité avec eux, à ne pas se mettre en avant, quitte à leur laisser le plus souvent la parole et en n’intervenant pas tous les jours sur la question.
Renforcer les sanctions
Il y a deux points principaux, d’abord les sanctions. La Maison Blanche a déjà prévenu que de nouvelles sanctions seront prises ce jeudi. Premièrement en renforçant les sanctions existantes, qui sont sans précédent, pour s’assurer qu’elles ne peuvent pas être contournées par la Russie.
Par ailleurs, des discussions sont apparemment en cours pour réduire la dépendance européenne au gaz et au pétrole russe. Les États-Unis ont déjà annoncé un embargo sur les produits énergétiques russes. À Washington, on reconnaît que c’est sans doute plus facile pour les États-Unis, notamment en ce qui concerne le gaz, mais peut-être des solutions peuvent-elles être trouvées pour une partie des importations européennes de pétrole.
Le Français TotalEnergies vient d’ailleurs de décider de stopper ses achats de pétrole russe d’ici à la fin de l’année. L’autre point est stratégique. Joe Biden va discuter avec ses partenaires de l’Otan d’un ajustement sur le long terme de la présence de l’alliance en Europe de l’Est.