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Nord du Burkina: au moins sept civils tués dans une attaque

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Au moins sept personnes, dont quatre supplétifs civils enrôlés dans la lutte antijihadiste au Burkina Faso, ont été tués lundi lors d’une attaque dans le nord du pays, la cinquième en quelques jours dans la région, ont indiqué mardi à l’AFP des sources sécuritaire et locale.

« Des hommes armés ont attaqué dans la matinée de ce lundi des installations de forages (d’eau) à Tonri Oulo », une localité de la commune d’Arbinda, dans la province du Soum, a déclaré à l’AFP une source sécuritaire.

« Lors du sabotage des installations, ils ont abattu trois civils et blessés trois autres. Quatre éléments des VDP (Volontaires pour la défense de la patrie), qui ont tenté de contrer les assaillants ont également été tués », portant le bilan à « sept morts », a précisé la même source.
Les VDP, supplétifs civils de l’armée mal formés et mal armés, paient un lourd tribut à la lutte antijihadiste au Burkina Faso.

L’attaque a été confirmée par un responsable local. « On a enregistré une dizaine de victimes dont sept décès », a confirmé ce responsable, précisant que « deux autres forages ont été sabotés par les terroristes.

« Il y a quelque semaines ils avaient déjà saboté les installations de téléphonie mobile, et maintenant ils tentent d’asphyxier la ville en coupant tout ravitaillement », a estimé cette source.
Ce mode opératoire confirme la stratégie observée ces dernières semaines où des groupes armés jihadistes tentent d’occuper des villes du nord et de l’est du pays.

« Cela consiste à isoler des villes stratégiques en coupant les voies d’accès et de communication. Ces communes leur servent de base arrière », explique à l’AFP Mahamoudou Sawadogo, chercheur et expert des questions de sécurité au Sahel.

Ces derniers jours, plusieurs attaques meurtrières ont frappé la région de Dori, une des principales villes du nord-est du pays, à une centaine de kilomètres d’Arbinda.

Vingt-trois civils et treize gendarmes sont morts dans ces attaques.
C’est le plus lourd bilan depuis l’arrivée à la tête du Burkina du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qui a renversé le 24 janvier le président Roch Marc Christian Kaboré, souvent accusé d’être inefficace face aux attaques.

Dans le sillage du Mali et du Niger, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait plus de 2.000 morts dans le pays et contraint au moins 1,7 million de personnes à fuir leurs foyers.

ab/pid/jhd
© Agence France-Presse

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