Paul-Marie Gondjout et Paulette Missambo seront en lice au congrès de l’Union nationale, ce 13 novembre, pour succéder au patriarche. Avec la présidentielle de 2023 en ligne de mire.
Pour Paul-Marie Gondjout, c’est un peu la tournée de la dernière chance. Le 6 novembre dernier, le secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale (UN, opposition) s’est rendu à Port-Gentil pour tenter de convaincre délégués et militants de soutenir le 13 novembre prochain sa candidature à la présidence du parti. « Nouveau dynamisme », « plus grande proximité avec la base »… Le gendre de Zacharie Myboto, l’actuel patron auquel il entend succéder, est lancé dans une opération séduction.
Il avait auparavant tenu le même discours dans les provinces du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo avec un objectif en tête : coiffer au poteau sa rivale, que beaucoup considèrent comme la favorite de l’élection : la vice-présidente de l’UN, Paulette Missambo. L’épouse de feu Casimir Oyé Mba, laquelle a également effectué une tournée, notamment dans l’Estuaire et le Haut-Ogooué, s’est appuyée sur un discours favorable au renouvellement du parti et à une place accrue réservée aux jeunes et aux femmes. Et celui-ci a visiblement séduit.
LE THÈME DU “NON” À LA SUCCESSION DYNASTIQUE DES MYBOTO RASSEMBLE CEUX QUI S’OPPOSENT AU CLAN BONGO
« Elle a réussi à faire de Paul-Marie Gondjout le candidat du passé, explique un cadre de l’UN. Et le thème du “non” à la succession dynastique des Myboto est forcément rassembleur chez ceux qui s’opposent au clan Bongo depuis dix ans. Comment peut-on imaginer, dans un parti d’opposition tel que le nôtre, que le gendre [Paul-Marie Gondjout] et la fille [Chantal Myboto] succèdent au père ? »