Le Sénégal va bénéficier de 161,82 millions de Droits de tirages spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international (FMI), soit environ 215,78 millions de dollars, a appris l’APS.
Le Conseil d’administration du FMI a achevé, mercredi, la cinquième revue au titre de l’instrument de coordination des politiques (ICP) et les deuxièmes revues au titre de l’accord de confirmation (SBA) et de l’accord au titre de la facilité de crédit de confirmation (SCF).
Selon un communiqué transmis à l’APS, ‘’l’achèvement des revues permet le déblocage immédiat d’environ 215,78 millions de dollars (161,82 millions de DTS) au Sénégal’’.
Le document ajoute que le Conseil a également approuvé une augmentation d’accès et une dérogation au non-respect d’un critère de performance, ainsi que la modification d’un critère de performance et d’objectifs quantitatifs.
En conséquence, poursuit la même source, ‘’l’accès total dans le cadre des accords mixtes SBA/SCF de 18 mois approuvés en juin 2021 a été augmentée d’environ 172,6 millions de dollars EU (129,44 millions de DTS), passant d’environ 650 millions de dollars EU (453 millions de DTS), au moment de l’approbation, à environ 776,67 millions de dollars EU (582,44 millions de DTS)’’.
Le FMI souligne que ‘’la flambée des prix mondiaux du carburant et des denrées alimentaires, aggravée par la guerre en Ukraine et, dans une moindre mesure, le gel des échanges avec le Mali en raison des sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), perturbent la reprise post-pandémique et exacerbant les arbitrages politiques difficiles’’.
En conséquence, note-t-il, ‘’la croissance de cette année a été révisée à la baisse à environ 5 %, tandis que l’inflation devrait atteindre 5,5 %, tirée par la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie’’.
Il rappelle également que ‘’les autorités ont adopté un budget rectificatif en mai 2022 pour tenir compte des mesures temporaires et ciblées visant à soutenir les plus vulnérables et à stabiliser les prix des denrées alimentaires consommées par les ménages à revenu faible et intermédiaire, tout en préservant la viabilité de la dette’’.
‘’Les nouvelles dépenses intégrées dans la loi de finances rectificative porteront le déficit budgétaire cette année à 6,2 % du PIB contre 4,8 % du PIB dans le budget initial’’, selon le FMI, notant que la dette publique devrait atteindre 75 % du PIB en 2022.
Le communiqué signale que malgré ces défis, ‘’les perspectives indiquent une activité économique robuste à moyen terme, à condition que des politiques appropriées soient mises en œuvre’’.
Le document relève cependant que ‘’ces perspectives sont soumises à une incertitude importante et les risques sont orientés à la baisse’’.
Il s’agit notamment ‘’d’une guerre prolongée en Ukraine, d’un gel prolongé des échanges avec le Mali, d’une recrudescence de la pandémie de Covid-19, d’une détérioration de la situation sécuritaire régionale, d’une demande sociale croissante, d’un resserrement sévère des conditions financières extérieures et du possible impact des conditions climatiques défavorables’’.